Perception des couleurs et science
La perception des couleurs, expérience sensitive humaine, existe grâce à l’interaction entre notre oeil et les rayons lumineux électromagnétiques, stimulus physique externe.
Le rayonnement électromagnétique
Scientifiquement, la lumière est un rayonnement électromagnétique qui n’a pas de couleur. Plus précisément les faisceaux énergétiques sont des ondes électromagnétiques dont la longueur varie. Prenons le cas des couleurs froides (violets, bleus) : Les longueurs de leurs ondes courtes sont de l’ordre de 400 à 500 nanomètres. A l’inverse, pour les couleurs chaudes (rouges et oranges), les longueurs de leurs ondes longues atteignent 650 à 700 nanomètres. Notons que l’œil humain est sensible à une plage limitée du spectre électromagnétique. Ainsi il nous est impossible de percevoir les UV – Ultraviolets (ondes trop courtes) et les IR- Infrarouges (ondes trop longues).
L’œil et la rétine
De forme sphérique, l’œil est l’organe de base de la vision. Cet organe comporte un ensemble d’éléments destinés à recevoir le rayonnement incident : les ondes électromagnétiques courtes, moyennes et longues. Ainsi, l’œil a la capacité de former l’image des objets perçus et de traiter les informations recueillies. En réalité, c’est sur la rétine que se forment, à l’envers, les images provenant de l’extérieur. Cela est possible grâce à deux types de cellules photosensibles ou terminaisons nerveuses : les cônes et les bâtonnets. En résumé, la rétine est une membrane photosensible qui tapisse le fond de l’œil. Elle contient des terminaisons nerveuses, les cellules photosensibles ou photoréceptrices.
Les cellules photosensibles
Les cônes apportent une réponse photométrique et chromatique. La perception des couleurs est donc possible grâce à des pigments dont les maximums d’absorption se situent dans le rouge, le vert ou le bleu. En somme, la vision des couleurs et son aspect trichromatique sont directement liées à ce type de cellules photoréceptrices. A l’opposé et en complément, les bâtonnets permettent la vision nocturne, appelée également vision scotopique. Ils possèdent un maximum de sensibilité vers 510 nanomètres. En effet, leur sensibilité est liée à un colorant, la rhodopsine, ou ou pourpre rétinien, qui blanchit à la lumière du jour. Cela explique notamment leur insensibilité en journée. En d’autres termes, les bâtonnets apportent uniquement une réponse photométrique sans pouvoir déterminer les couleurs.
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Perception des couleurs : le spectre lumineux
La lumière visible, située entre 400 et 700 nanomètres, est la partie du spectre électromagnétique visible pour l’œil humain. Grâce à l’œil et sa rétine, la perception des couleurs et leur vision sont possibles. Selon la longueur d’ondes qui arrive sur la rétine, un certain type de cônes est excité. Effectivement, cela produit un influx nerveux dont l’importance est liée à l’intensité de la lumière. Plus précisément, quand l’œil reçoit de la lumière de plusieurs couleurs, les différents types de cônes envoient des signaux différents vers le cerveau. Ce dernier reconstitue la couleur et la restitue sur la rétine qui tapisse le fond de l’œil. Donc, cela permet la perception des couleurs dans toute leur diversité et toute leur intensité. Par exemple, les maximums d’absorption situés dans le rouge et le vert permettent la restitution de la couleur jaune. En conclusion, chaque individu possède sa propre sensibilité chromatique.
Les sentiments et les impressions répercutées par la vision
Expériences et publications sur la perception des couleurs
Nombreuses sont les expériences et les publications sur la perception des couleurs. Prenons le cas de celles de Maurice Déribéré, chercheur et grand spécialiste de la couleur et de la lumière en France. Le nombre de publications qu’il a écrites au début des années soixante-dix sur le choix des couleurs pour les murs des écoles, les locaux de travail ou les habitations, est impressionnant. De plus il argumente et propose des couleurs chaudes ou froides en fonction des cas. De la même manière, les expériences effectuées en Universités dans le cadre d’études comportementales et en psychologie apportent des résultats similaires et complémentaires.
VAKOG et perception des couleurs
A quelques exceptions près, une majorité des impressions ressenties, ou sensations colorées, sont similaires. Bien souvent, elles permettent d’affirmer des vérités relatives et absolues en lien avec les sens : visuel, auditif, kinesthésique, olfactif et gustatif.
Visuel
Pour le sens visuel, nous avons par exemple la distance des couleurs. Un objet de couleur bleu semble plus lointain qu’un objet similaire (de taille et de forme) de couleur rouge alors qu’ils sont équidistants. De la même manière, lorsque nous prenons des petites formes de couleur rouge vive sur un fond vert intense, nous obtenons une impression visuelle de vibration des couleurs, comme des coccinelles vibrant sur une feuille d’arbre. Aussi, il existe en perception des couleurs le contraste simultané : la couleur d’un texte peut sembler différente, plus pigmentée ou plus saturée en fonction de la couleur de l’arrière-plan sur lequel ce texte est posé. Tous ces aspects, et bien plus encore, sont traités dans la formation Typo-maquette.
Auditif
Pour le sens auditif, les musiciens utilisent “la note bleue”, note jouée ou chantée avec un léger abaissement de tonalité en Blues (Pull-off) ou en Jazz. De la même façon, “chanter bleu” peut-être un effet stylistique permettant de flirter avec la limite du “chanter juste”. En complément, j’évoquerai les figures de notes. Pour rappel, les notes blanches valent deux temps et les notes noires un temps. Ces figures de notes s’impriment naturellement dans la pensée du musicien, du compositeur ou du chef d’orchestre au moment où elles sont produites. En un mot, cela montre un lien direct entre la représentation des couleurs et le sens auditif.
Kinesthésie
Voyons maintenant le sens kinesthésique : le ressenti et le toucher. En premier lieu, la température des couleurs est l’un des aspects les plus évoqués en kinesthésie. Qui n’a pas ressenti une sensation de chaleur dans des locaux aux murs peints en rouge vif ? Rappelons que la couleur rouge possède des longueurs d’ondes longues se situant aux alentours de 700 nanomètres. Donc il s’agit d’ondes longues qui “avancent”, avec une influence directe sur la tension artérielle. Ainsi ce stimulus externe provoque un afflux sanguin capable de faire monter la température du corps. Au contraire, des murs peints en bleu “froid”, couleur dont les longueurs d’ondes courtes “reculent”, créent une sensation de légère fraicheur et d’apaisement, idéale pour la concentration et l’imagination. En dernier point, citons le poids des couleurs. Lors d’une expérience comportementale, deux objets identiques en taille et en forme, l’un de couleur bleu et l’autre de couleur rouge, donnent l’impression d’avoir un poids légèrement différent pour la majorité des participants. Je vous laisse deviner lequel des deux objets semble plus léger…
Olfactif et gustatif
A quelle couleur pensez-vous lorsque vous sentez ou dégustez un thé à la menthe, une confiserie aromatisée à la chlorophylle, des huiles essentielles aux agrumes, etc. Un festival de couleurs nous vient spontanément à l’esprit avec son florilège de fruits, de légumes, de fleurs, de plantes… Des concepts colorés sont utilisés en marketing pour toucher les cœurs de cibles et ainsi booster les ventes de produits industriels. Par exemple, les produits alimentaires sont souvent présentés sur un arrière-plan bleu clair, rose clair ou blanc, symbole de pureté, propre à la consommation et inspirant la confiance. De même, cela permet de bien contraster le produit « packagé » dans son environnement publicitaire, le mettant ainsi en exergue sur une affiche ou dans un spot vidéo.
La psychologie et le symbolisme de la couleur
Perception des couleurs : les couleurs séparées
Il existe beaucoup d’interprétations des “couleurs séparées” pouvant varier d’un pays à l’autre ou selon la culture. Les significations ou sensations qu’elles procurent ne dépendent pas uniquement d’une expérience personnelle mais aussi d’impressions convenues. Parfois, celles-ci peuvent remonter à plusieurs siècles. Pour être plus précis, les ancrages sont multiples : politiques, médicaux, psychologiques, historiques, environnementaux, sociaux et saisonniers. Les éléments listés ci-dessous prennent en compte ces multiples interprétations impliquant bien souvent des réactions humaines d’ordre émotionnel. Aussi, ces listes présentent les connotations positives et négatives pour chacune d’entre elles, dans leur contexte isolé (couleurs séparées), je le rappelle.
Blanc
Positif : Irréprochable ! La lumière, la foi, l’idéal, la bonté, le début, la nouveauté, la pureté, la propreté, l’innocence, la modestie, la neutralité, la vérité, l’intelligence, la science et la précision.
Négatif : Le vide et l’inconnu.
Jaune
Positif : Pouvoir de réflexion, Le soleil, la lumière, la maturité, la chaleur, la clarté, la planification, la loi, l’optimisme, la poussée en avant, la sensibilité, le luxe, la joie de vivre, la fraîcheur, la bonne humeur, la gentillesse, le changement et l’extraversion.
Négatif : La vanité, l’arrogance, la présomption, l’envie, la jalousie, la maladie, l’avarice, l’égoïsme, le mensonge, l’incertitude, l’absence d’émotions, l’amertume et le venin.
Orange
Positif : Le punch ! La joie, l’efficacité, la vitalité, l’amusement, l’extraversion, l’excitation, l’affirmation de la vie, l’exubérance, l’énergie, l’activité.
Négatif : Le fanatisme, la rudesse et l’arrivisme
Rouge
Positif : Augmente la tension musculaire et la tension artérielle. La vitalité, la joie, l’activité, l’activation, l’énergie, le dynamisme, le tempérament, l’impulsivité, la chaleur, la passion, la tentation, l’éveil, la volonté de conquête, le goût de l’action, l’excentricité, la vigueur, l’amour sentimental, la fête, la chance.
Négatif : Le surmenage, le danger, la violence, le chaos, la colère et la haine, le diable, les dettes, la révolution, les corrections.
Violet
Positif : Le mystère, la magie, la vanité, l’extravagance.
Négatif : L’arrivisme et le conflit.
Bleu
Positif : La spiritualité, le cérébral. La relaxation, l’issue, les résultats, la sympathie, la confiance, la gentillesse, la fiabilité, l’expansivité, les loisirs, l’harmonie, la satisfaction, le calme, le silence, la passivité, l’infini, la propreté, l’espoir, la fusion, l’intelligence, la science, la conservation, le désir, l’imagination, le courage, le caractère sportif, le détachement, la distance, l’apaisement.
Négatif : Le froid, la fraîcheur, l’étourderie, la négligence, l’obstination, la naïveté, l’assouvissement ou la mélancolie, la dépression, l’introversion.
Magenta
Positif : L’idéalisme, la gratitude, l’engagement, l’ordre et la sympathie.
Négatif : Le snobisme, l’arrogance et la suffisance.
Vert
Positif : Effet calmant, Sollicite le moins l’œil et les nerfs. L’endurance, le printemps, la jeunesse, l’environnement, la fraîcheur, la ténacité, la relaxation, la nature, la végétation, le naturel, le calme, la générosité, la santé, la confiance.
Négatif : L’indécision, la paresse, l’attitude impersonnelle, l’envie, la nausée, le poison, la décomposition.
Noir
Positif : La résistance, l’impénétrabilité, l’obscurité, la fonctionnalité, il paraît dramatique, mystérieux, réservé.
Négatif : La lourdeur, le trouble, la tristesse, la négation, l’isolement, la constriction, le pessimisme et le désespoir.
Gris
Positif : La neutralité, la sincérité, l’objectivité, la fonctionnalité, la simplicité
Négatif : La négativité, l’incertitude, la froideur, le manque d’engagement, l’inconsolable et la misère.
Accessibilité et distorsion de la perception des couleurs
Outils d’accessibilité Color Adobe
Les couleurs ne sont pas toujours perçues de la même manière par tous les humains. Grâce à l’outil en ligne -et en libre accès- Color Adobe, les graphistes et designers peuvent assurer un choix de couleurs adaptées à la vision daltonienne. A noter que 3 à 8 % de la population mondiale sont concernés par cette déficience. De même, le niveau de contraste entre deux nuances peut être évalué avec des exigences plus strictes pour un résultat de lisibilité optimale. Dans tous les cas, les nuanciers obtenus après correction peuvent être enregistrés dans la bibliothèque si vous possédez un compte Adobe.
Adaptation à la vision daltonienne
Il existe 3 type de daltonisme : Deutéranopie, Protanopie et Tritanopie, avec des différences flagrantes dans la difficulté à distinguer certaines couleurs. Il s’agit d’une déficience de la vision des couleurs pouvant apparaître après une lésion nerveuse ou cérébrale. Aussi, la génétique ou certaines substances chimiques peuvent être responsables de cette déficience. Grâce à un simulateur de daltonisme, l’outil Colore Adobe permet de détecter et de corriger les conflits de couleurs pouvant poser des problèmes de perception aux personnes daltoniennes.
Vérificateur de contraste et recommandations
La lisibilité du texte est un critère essentiel à toute composition ou mise en page textes/images en communication visuelle. En effet, les messages textuels représentent souvent 80% du travail de mise en page, le reste étant de l’illustration, du style graphique, de la décoration visuelle. L’outil Vérificateur de contraste permet de choisir la couleur de texte ou de composants graphiques, la couleur d’arrière-plan et de moduler ces deux paramètres en luminosité afin d’obtenir un rapport de contraste favorable à une bonne lisibilité. Color Adobe s’appuie sur les critères des WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) permettant aux personnes en situation de handicap d’accéder aux innovations technologiques. Pour rappel, ce handicap peut être physique, sensoriel (moteur, auditif, visuel), mental (intellectuel, psychique cognitif). Mentionnons que les critères d’accessibilité WCAG proposent deux niveaux de difficultés de lisibilité en fonction de la taille de la police de caractères et de son épaisseur. Ainsi, le rapport de contraste sera différent par son niveau d’exigence, permettant une meilleure lisibilité des contenus web aux personnes malvoyantes.
Color Adobe pour la production et les arts graphiques
La bibliothèque des Logiciels Adobe
Avec son Cloud, Adobe se positionne remarquablement dans l’univers des industries graphiques. Color Adobe, c’est également la possibilité d’enregistrer et de partager des nuanciers de la bibliothèque commune aux logiciels Indesign, Illustrator et Photoshop et autres, en mode collaboratif. De même, la bibliothèque permet le partage de blocs images (objets, pictorammess, formes vectorielles, illustrations, logotypes…) et blocs de textes complets avec styles de paragraphes et de caractères. De même, le cloud permet la mise à disposition de créations graphiques ou de documents complets. Les polices de caractères sont aussi accessibles par activation automatique à l’ouverture d’un fichier ou ponctuelle via le compte Adobe Cloud. En résumé, Color Adobe vous propose de créer des palettes de couleurs avec la roue chromatique ou l’image, voire de parcourir des milliers de combinaisons de couleurs de la communauté Adobe Color.
Quelques fonctionnalités Color Adobe
La Roue chromatique
La “Roue chromatique” permet de générer une palette de couleurs en fonction de règles d’harmonie chromatique (semblable, monochrome, triade, complémentaire, composite, etc. ou manuellement).
Extraire le thème
A partir d’une image, vous pouvez “Extraire le thème” et générer une palette de couleurs en fonction d’une atmosphère de couleur (coloré, doux, lumineux, profond, sombre ou manuellement).
Extraire le dégradé
Toujours à partir d’une image, vous pouvez en “Extraire le dégradé” avec un nombre d’étapes allant de 2 à 15 nuances modifiables manuellement.
Tendances
L’onglet “Tendances” vous donne accès aux couleurs de milliers d’images qui dominent actuellement dans différents secteurs, présentées par les communautés créatives de Behance et d’Adobe Stock. Les secteurs présentés sont la mode, le graphisme, l’illustration, l’UI/UX, l’architecture, la conception de jeux, la nature, les saveurs et les voyages.
Restitution des couleurs en production graphique
Les différences de restitution de couleurs
La restitution des couleurs va ici dépendre de critères propres à chaque modalité de production. Lorsqu’il s’agit du web, nous évoquerons la qualité et les réglages de votre écran d’ordinateur ou de votre smartphone. Pour le Print, ça se complique un peu. En effet, pour le même fichier PDF Haute Définition fourni à différents imprimeurs, nous obtenons des résultats très différents en restitution de couleurs. Par exemple, un aplat de couleur bleu tendre validé en BAT (Bon à Tirer) chez notre imprimeur habituel donnera un résultat éloigné chez d’autres imprimeurs. J’ai pu constater un bleu terne dans un cas, trop saturé dans un autre, ou encore trop foncé ou virant vers le violet. Pourtant, je rappelle qu’il s’agit au départ du même fichier PDF HD. Vu que les process de production sont identiques et sont sensés apporter le même résultat, j’ai toutefois noté quelques raisons à ces virages de couleurs. Je citerai la qualité et l’âge des groupes d’impression offset, le nettoyage et le calage des machines offset, la qualité des encres ou la qualité du papier. Également, sont en cause le taux d’humidité des entrepôts des stocks de papier, la qualité d’intervention de l’opérateur chargé de l’impression, le choix de l’impression numérique et il existe sûrement encore bien d’autres raisons. Passons en revue les modes de couleurs en lien avec l’industrie graphique.
Le Mode colorimétrique RVB
Le RVB, ou Rouge Vert Bleu, est un système de codage informatique (signal électronique) utilisant 3 couches composites, ou composantes couleurs, comprises entre 0 et 255. Retenez bien que le nombre de couleurs total est de 256x256x256 soit 16 777 216 couleurs. Le RVB est une synthèse additive : le mélange RVB donne le blanc. En d’autres termes la somme des 3 composantes crée la lumière blanche (R:255-V:255-B:255). En revanche, l’absence de couleur soustrait la lumière et donne du noir (R:0-V:0-B:0). Ce procédé permet l’affichage sur des écrans d’ordinateur, appareils photo numérique, télévisions, smartphones, etc. Le mode RVB est utilisé en vidéo, web et en impression avec certains procédés comme l’impression sur toile enduite (roll-up ou kakémonos, bâches).
RVB-spectre colorimétrique Rouge Vert Bleu
Le Mode colorimétrique CMJN
Le mode CMJN (Cyan Magenta Jaune Noir), ou quadrichromie, est le mode colorimétrique destiné à l’impression. A retenir : le mode CMJN permet de produire une large gamme de couleurs à partir du Cyan, Magenta et Jaune auxquelles on ajoute le noir pour les éléments de textes, filets et contours fins. Le nombre de couleurs imprimables est d’environ 64.000 en offset. Les taux de couleurs sont exprimés en pourcentage. Il s’agit d’une synthèse soustractive : le mélange CMJ donne un certain noir. La somme des couleurs soustrait la lumière de la partie imprimable blanche qui est la couleur du papier. La quadrichromie CMJN est un procédé utilisé uniquement en imprimerie.
Pantone et tons directs
Le nuancier Pantone Formula Guide est la référence internationale en matière de couleurs utilisées. Ce procédé permet de restituer à 100% la couleur de votre charte graphique quelque soit l’imprimeur. Aussi l’utilisation des couleurs Pantone vous permet de trouver de l’inspiration et de spécifier des couleurs audacieuses, vives et précises dans votre travail de conception artistique. Le Formula Guide compte aujourd’hui 2 161 tons directs.
FORMATIONS WEB ET PRINT
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FAQ PERCEPTION DES COULEURS
Questions fréquemment posées
Bases scientifiques de la perception des couleurs
L’œil humain perçoit les couleurs grâce aux cônes, des cellules photoréceptrices situées dans la rétine. Ces récepteurs sont sensibles à différentes longueurs d’onde de la lumière. Chaque couleur correspond à une onde lumineuse spécifique du spectre visible, transformée en signal nerveux par le nerf optique vers le cortex visuel.
La couleur perçue dépend de la longueur d’onde de la lumière. Par exemple, la lumière rouge a une longueur d’onde plus grande que la lumière bleue. Toutes les couleurs visibles se situent dans le spectre de la lumière entre environ 400 et 700 nanomètres, chaque teinte ayant sa propre longueur d’onde.
Les trois couleurs primaires perçues par l’œil humain sont le rouge, le vert et le bleu. Chaque type de cône est sensible à une plage spécifique de longueurs d’onde correspondant à l’une de ces trois couleurs. Leur combinaison permet de distinguer toutes les couleurs du spectre visible.
Le spectre visible correspond à l’ensemble des radiations lumineuses que l’œil humain peut détecter, entre 380 et 750 nm. Il inclut toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, des teintes violettes aux rouges. Au-delà, on trouve des rayonnements invisibles comme les UV ou l’infrarouge.
Les pigments absorbent certaines longueurs d’onde et en réfléchissent d’autres, ce qui donne leur couleur aux objets. La lumière, elle, combine des ondes de différentes longueurs. Ainsi, une couleur perçue peut être due à la composition spectrale de la lumière ou aux pigments présents.
Fonctionnement oculaire et récepteurs
L’œil humain possède deux grands types de photorécepteurs. Les bâtonnets sont sensibles à la lumière mais non à la couleur. Ensuite, les cônes sont sensibles à la lumière colorée. Il existe trois types de cônes, chacun spécialisé dans une gamme de longueurs d’onde (rouge, vert, bleu).
Le cristallin ajuste la focalisation de la lumière sur la rétine. Une mauvaise transparence du cristallin (comme dans la cataracte) peut altérer la perception des couleurs en réduisant l’intensité lumineuse et en modifiant les proportions spectrales qui atteignent les récepteurs.
Les cônes sont concentrés dans la fovéa, une petite zone centrale de la rétine où l’acuité visuelle est maximale. Cette région permet de distinguer les couleurs avec précision, contrairement à la périphérie de la rétine, plus riche en bâtonnets, spécialisés dans la vision nocturne.
Le nerf optique transmet les signaux lumineux convertis en impulsions électriques par les photorécepteurs jusqu’au cortex visuel. C’est ce cheminement qui permet au cerveau de reconstituer une image colorée cohérente à partir des différentes longueurs d’onde perçues.
La sensibilité spectrale des cônes humains est maximale dans les zones verte et jaune du spectre visible. Cela signifie que nous percevons plus finement ces teintes. Le rouge et le bleu sont perçus avec une acuité moindre, car leurs longueurs d’onde stimulent moins de photorécepteurs.
Génétique et anomalies de la vision des couleurs
Le daltonisme est une anomalie de la vision des couleurs causée par une mutation génétique affectant les cônes. Elle est souvent liée au chromosome X, ce qui explique sa transmission héréditaire, plus fréquente chez les hommes. Les daltoniens perçoivent moins bien certaines couleurs.
Ces trois formes de daltonisme concernent les trois types de cônes :
Protanopie : absence de perception du rouge,
Deutéranopie : défaut de vision du vert,
Tritanopie : perception altérée du bleu.
Chacune résulte d’une mutation génétique spécifique. L’outil d’accessibilité d’Adobe color permet de mieux comprendre ces trois formes de daltonisme en adaptant la palette à la vision daltonienne.
Oui, c’est rare mais possible. Cette condition s’appelle achromatopsie. Elle résulte d’une déficience complète des cônes, empêchant toute perception des couleurs. Les personnes atteintes voient en nuances de gris et peuvent souffrir d’une forte sensibilité lumineuse.
Les gènes responsables du daltonisme sont portés par le chromosome X. Les femmes ont deux chromosomes X, ce qui compense une éventuelle mutation par un allèle sain. Les hommes, ayant un seul X, sont plus susceptibles d’être atteints si ce chromosome est porteur d’une anomalie.
Certaines lunettes à filtres spécifiques peuvent aider les personnes atteintes de déficiences chromatiques à mieux distinguer certaines couleurs. Elles modifient l’intensité lumineuse et le spectre perçu, mais ne réparent pas la mutation génétique. L’effet varie selon les cas.
Perceptions variées et illusions colorées
Les différences génétiques, la densité des cônes et la sensibilité spectrale individuelle peuvent faire que deux personnes voient une même couleur différemment. Le cerveau interprète aussi les signaux selon le contexte lumineux ou les contrastes, créant des écarts de perception.
Un daltonien verra moins de couleurs différentes dans un arc-en-ciel. Selon le type d’anomalie, certaines teintes comme le rouge et vert ou le bleu et jaune peuvent se confondre. Le spectre visible reste perceptible, mais avec une saturation réduite et une différenciation moindre.
Non. Certains mammifères comme les chiens ont une vision bichromatique, d’autres animaux comme les abeilles voient dans l’ultraviolet. Les primates ont souvent une vision proche de la nôtre. La perception de la couleur dépend du nombre et du type de récepteurs présents.
On ne peut pas créer de nouveaux cônes, mais il est possible de mieux distinguer certaines teintes avec l’entraînement, en affinant la perception des nuances. Les artistes ou professionnels de l’image développent souvent une plus grande sensibilité aux écarts chromatiques.
La confusion rouge et vert est la plus fréquente chez les personnes atteintes de dyschromatopsie. Ces deux couleurs ont des longueurs d’onde proches, et une anomalie des cônes rouges ou verts peut entraîner une difficulté à les distinguer avec précision.
Tests, dépistage et curiosités sur la vision des couleurs
Des tests visuels comme ceux d’Ishihara permettent de détecter les déficiences chromatiques. Ils montrent des chiffres ou motifs dissimulés dans des pastilles de couleurs. En cas de doute, un bilan complet chez un ophtalmologiste confirmera la présence d’une anomalie.
Oui, certaines personnes – surtout des femmes – peuvent être porteuses d’un gène muté sans être elles-mêmes atteintes. Ce cas se produit lorsqu’un seul des deux chromosomes X contient le gène défectueux, sans impact direct sur la vision propre de la personne.
Oui, la lumière du soleil contient toutes les couleurs du spectre visible. Elle éclaire les objets de manière uniforme, ce qui permet une meilleure reconnaissance des couleurs. En lumière artificielle, certaines longueurs d’onde manquent, modifiant la teinte perçue.
Oui, le vieillissement du cristallin et de la rétine peut altérer la perception des couleurs. Les teintes bleues sont souvent les premières affectées. L’acuité visuelle baisse aussi, ce qui peut réduire la capacité à distinguer les couleurs avec précision.
Les écrans reproduisent les couleurs à partir de pixels rouge, vert et bleu (modèle RVB). Cela permet de simuler toutes les couleurs visibles, mais la saturation, la luminance et le spectre peuvent varier selon le calibrage, la lumière ambiante ou la qualité de l’écran.