L’invention de l’imprimerie
Victor Hugo – Notre-Dame de Paris (1831)
est le plus grand évènement de l’histoire.
L’impression numérique
L’impression numérique est un processus de reproduction de documents qui utilise des technologies de numérisation et de traitement informatique pour produire des copies imprimées à partir de fichiers numériques. Contrairement à l’impression traditionnelle, qui nécessite la création d’une plaque pour chaque couleur utilisée, l’impression numérique permet d’imprimer directement sur du papier ou d’autres supports à partir de fichiers numériques, comme des images ou du texte stockés sur un ordinateur.
Il existe plusieurs technologies d’impression numérique, mais les plus courantes sont l’impression jet d’encre et l’impression laser. L’impression jet d’encre utilise des jets d’encre pour reproduire les images et le texte sur le support d’impression. Par contre, l’impression laser utilise un faisceau laser pour « graver » l’image sur une galette de toner. Ensuite, cette image est transférée sur le support d’impression.
L’impression numérique présente de nombreux avantages par rapport à l’impression traditionnelle, notamment la possibilité de produire des tirages de petite quantité de manière rentable, la capacité de personnaliser chaque exemplaire de manière individuelle et la rapidité de production.
L’impression offset
Ce procédé d’impression en quadrichromie est utilisée pour produire de grandes quantités de documents imprimés de haute qualité, tels que des journaux, des magazines et des livres (supérieur à 500 exemplaires) à un coût relativement faible. Le groupe d’impression est composé de 4 modules avec une séquence quadrichromie qui respecte l’ordre : noir, cyan, magenta et jaune.
Ce processus d’impression utilise une plaque gravée pour transférer l’encre de l’image à imprimer sur une surface de rouleau, puis sur le support à imprimer. Voici comment cela fonctionne :
- Le dessin ou l’image à imprimer est photographié sur une plaque photographique.
- La plaque photographique est placée sur une machine à imprimer offset, qui gravera l’image sur une plaque en métal ou en polyester.
- La plaque en métal est mise en place sur un cylindre appelé « cylindre porte-plaque », qui est lui-même placé sur un cylindre appelé « cylindre de travail ».
- Un rouleau appelé « rouleau d’encre » est chargé avec de l’encre, qui est transférée sur le cylindre de travail grâce à la plaque gravée.
- Le support à imprimer, comme du papier par exemple, est mis en place sur un autre cylindre appelé « cylindre d’impression ».
- Le cylindre d’impression et le cylindre de travail sont pressés ensemble, ce qui permet de transférer l’encre du cylindre de travail sur le support à imprimer.
- Le support imprimé est ensuite séché, coupé et empilé selon les spécifications du client.
CTP (Computer to Plate)
Le CTP (Computer to Plate) est une technologie révolutionnaire qui permet de produire des plaques d’impression directement à partir de fichiers d’impression numériques, sans avoir besoin de film négatif intermédiaire. Grâce au CTP, vous pouvez passer directement de la création de votre design à la production de votre plaque d’impression, éliminant ainsi les étapes fastidieuses et coûteuses de la création de films négatifs en plastique.
Le processus CTP consiste généralement à utiliser un ordinateur pour envoyer le fichier d’impression à une machine CTP, qui utilise alors une technologie laser pour graver le design sur une plaque (le plus souvent composées d’une base aluminium allant de 0, 15 à 0, 5 mm d’épaisseur et de différentes couches hydrophiles et hydrophobes. Certaines plaques cependant sont en papier ou en polyester). La plaque est ensuite prête à être utilisée dans une presse offset pour imprimer les feuilles de papier.
Le processus CTP est rapide et précis, offrant une qualité d’image supérieure grâce à l’absence de perte de qualité due à la duplication sur le film négatif. De plus, il est écologique, car il ne nécessite pas l’utilisation de films jetables en plastique.
Les procédés les plus anciens sont l’insolation par laser violet où une couche photosensible est impressionnée. L’image est ensuite révélée et fixée chimiquement. Le traitement se fait en chambre noire ou sous lumière actinique.
L’autre procédé est la gravure thermique, au laser infrarouge (840 nm) où la surface réagit à la chaleur du laser qui peut aller, pour les procédés sans traitement, jusqu’à l’ablation de la surface. Ce dernier dispositif, toujours onéreux et peu répandu, a l’avantage d’être écologique dans la mesure où il n’y a plus de traitement chimique, par conséquent plus de rejet à l’égout de produits toxiques et plus de recyclage onéreux.
la trame CMJN
La trame CMJN est un un maillage de points permettant de reproduire les similis (Points de simili / illusion de couleur). L’inclinaison de la trame CMJN peut être ajustée pour obtenir différents effets de couleur. Par exemple, en inclinant légèrement la trame vers le rouge, on peut obtenir des couleurs plus chaudes ; en inclinant la trame vers le bleu, on peut obtenir des couleurs plus froides. Ce sujet est abordé avec plus de précision dans l’article La perception des couleurs.
La trame CMJN (Cyan, Magenta, Jaune, Noir) est un système de couleurs utilisé dans l’industrie de l’impression pour reproduire des couleurs sur du papier (on parle généralement de 64 000 couleurs imprimables). Elle est basée sur l’addition de couleurs primaires, le cyan, le magenta et le jaune, qui peuvent être combinées pour reproduire un large éventail de couleurs. Le noir est également utilisé dans la trame CMJN pour améliorer la densité des couleurs et pour imprimer du texte et des lignes fines.
La trame CMJN est particulièrement utile pour l’impression de photographies et de documents graphiques, car elle permet de reproduire des couleurs de manière précise et fidèle à l’original. Elle est également utilisée dans la création de sites web, car elle est compatible avec les écrans d’ordinateur et de mobile.
Le compte-fils
Le compte-fils est utilisé dans les arts graphiques et l’imprimerie : contrôle de la composition, de la trame, de la photogravure, distinction des couleurs Pantone et du CMJN.
Les imprimeurs utilisent souvent une loupe pour contrôler la qualité de l’impression des couleurs dans la trame CMJN. En utilisant une loupe, ils peuvent examiner de plus près le « compte-fils » (un morceau de papier ou de film transparent imprimé avec des lignes fines de couleurs primaires et de noir) et vérifier que les couleurs sont uniformes et sans défauts, et que le noir est bien dense et sans rayures.
À l’instar du vérificateur de contraste Adobe color, il est important de vérifier le « compte-fils » avec une loupe avant de commencer à imprimer, car cela peut aider à détecter et à corriger tout problème de couleur qui pourrait affecter la qualité finale de l’impression. Les imprimeurs peuvent également utiliser une loupe pour contrôler la qualité des couleurs sur les impressions finales, en vérifiant qu’elles correspondent aux couleurs du « compte-fils » et qu’elles sont sans défauts.
FAQ PROCÉDÉS D’IMPRESSION OFFSET ET NUMÉRIQUE
Questions fréquemment posées
L’impression offset repose sur un procédé indirect via une plaque offset, un blanchet en caoutchouc et des cylindres pour transférer l’encre sur le papier. L’impression numérique, elle, imprime directement depuis un fichier via une presse numérique ou une imprimante. L’offset est idéale pour les grands tirages, tandis que le procédé numérique convient mieux aux petites quantités et à la personnalisation.
Pour des petites séries, l’impression numérique est généralement plus adaptée. Elle permet de produire rapidement des cartes de visite, flyers, ou brochures personnalisées, sans frais de calage ni de plaque offset. De plus, ce type d’impression offre une grande flexibilité en termes de personnalisation et de délais de production.
Oui, l’impression offset garantit une qualité d’impression exceptionnelle, notamment pour les images en haute définition et les grands volumes. Grâce à sa technique d’impression avec blanchet, mouillage et cylindres, elle assure une précision colorimétrique élevée, idéale pour les catalogues, affiches et grandes séries.
L’impression numérique permet d’imprimer sur une large gamme de supports : papier, textiles, adhésifs, bâches, carton ondulé, etc. Les imprimantes numériques, comme la HP Indigo, assurent une impression couleur de qualité sur petits formats ou grand format, souvent utilisée pour la PLV, les enveloppes ou les dépliants personnalisés.
Le calage est une étape clé du procédé offset : il consiste à régler les plaques offset, le blanchet et les cylindres pour obtenir un repérage parfait des couleurs. C’est une opération manuelle ou semi-automatique qui garantit une impression en quadri de haute précision, surtout pour les grandes quantités.
Oui, l’impression digitale autorise de nombreuses finitions : vernis sélectif, pelliculage, gaufrage, dorure à chaud, reliure (dos carré collé, carré collé), découpe personnalisée, pliage, etc. Ces traitements valorisent les produits imprimés comme les brochures, cartes de visite ou supports de communication.
Pour des grands tirages, l’impression offset est la solution la plus économique. Bien que le calage initial et les plaques offset représentent un coût, celui-ci est amorti dès plusieurs milliers d’exemplaires. Ce procédé permet une impression rapide à moindre coût sur machines rotatives.
Oui, aussi bien en impression offset qu’en impression numérique, il est possible d’imprimer en recto verso. Les machines d’impression modernes, qu’elles soient numériques ou rotatives offset, gèrent efficacement les deux faces d’une feuille de papier, avec un bon repérage.
En offset, les encres sèchent par oxydation ou par séchage thermique, ce qui nécessite parfois plusieurs heures, selon le grammage du support. En numérique, le temps de séchage est quasi instantané grâce à des encres à séchage UV ou à base de solvants, rendant l’objet imprimé immédiatement manipulable. Pour résumer, le séchage dépend du grammage du support mais aussi du taux d’humidité des locaux, la qualité et quantité des encres.
Avec l’impression numérique, oui. Elle permet de modifier chaque document à la volée : nom, logo, visuels, voire même des codes QR ou barres personnalisées. Cette technologie d’impression est idéale pour la personnalisation de supports marketing ou les petits tirages personnalisés.
Pour le grand format, on privilégie souvent l’impression numérique via traceur, machine à jet d’encre, ou sérigraphie pour les bâches, affiches, ou adhésifs. L’offset est moins adaptée aux formats hors normes, car elle utilise des bobines ou feuilles standards.
Pour les emballages, la flexographie est souvent privilégiée. Cette méthode d’impression souple, utilisant des plaques en polymère, est adaptée aux surfaces ondulées comme le carton ondulé. L’offset est aussi utilisé pour des packagings rigides, avec une belle finesse d’impression.